J'en ai marre de mon sport.

Oui, c’est bien moi qui écrit ces mots. Oui, j’en ai marre de mon sport, j’en ai marre de l’équitation.

Détrompez-vous, les chevaux ne me lassent pas ; et ils ne me lasseront jamais. Je parle du sport en lui-même. De notre sport de riche.

Parce que le problème aujourd’hui vient de là. Enfin je pense que j’ai connu la goutte d’eau qui fait déborder le vase.

Je pratique l’équitation depuis maintenant 8 ans. Et si je fais un calcul grossier, je pense avoir laisser près de 600€ par ans, en ne faisant que du club, monter une fois par semaine, sans prendre de demi-pension. La formule la plus basique en fait. Donc sur ces 8 ans j’ai dépenser au minimum 4800 €, en comptant les quelques concours : (CCE : une petite centaine d’euros, Dressage, une cinquantaine d’euros, et les CSO au club : peut-être 100 € parce que j’en ai fait plusieurs : total : 250 € pour quelques concours), j’ai également fait option équitation qui m’a valu 600 € de plus sur une année.

Ce calcul imprécis je vous l’accorde peut paraître minime pour certains d’entre vous. Et je sais que cela revient moins chère que d’avoir son propre cheval en pension dans un club par exemple. Mais parfois je me demande si continuer à faire du foot avec ma licence à 20 € par ans n’aurait pas était un meilleur deal. Parce que avec ces plus ou moins 5000€ j’aurais pu m’acheter un déjà très bon petit cheval. Et en sachant que depuis mais 10 ans j’ai appris à économiser chaque noël, chaque anniversaire, chaque sainte Catherine, pour payer au plus possible mes cartes et mes licences d’équitation.

Parce que comme moi vous savez qu’il n’y a pas que la pratique de l’équitation qui coûte, mais également tout ce qui entoure notre sport. Le matériel atteint des prix parfois totalement injustifiés à mon goûts. Et c’est justement ce qui a fait monter ma colère.

Je vous plante le décor : je me balade dans décathlon, et je regarde les petites nouveautés au rayons équitation. Décathlon à toujours était l’endroit où je m’équipe le plus, parce que dans mon coin il n’y a pas de padd ni de grand magasin, et que je me rends rarement dans les petites selleries. Donc je continue ma recherche du jour, qui était un manteau pour monter l’hiver. Sauf que, ma mère dans son désir de me protéger du froid quand je vais au cheval me montre un couvre cou fouganza pour cavalier. Je réplique que je n’en ai pas besoin, et qu’a 10 € le bout de polaire à mettre autour du cou, je préfère encore mon écharpe. (Moi radine, noooooon juste économe) Donc, je continu mon inspections, je trouve des pantalons d’équitation fouganza, atteignant les mêmes prix que ceux des grandes marques sur lesquels j’avais flashé au salon du cheval. Je finis par prendre mes achats, à savoir : un manteau, des bonbons, des gants, du savon glycériné ; et je vais en caisse. Sauf qu’en passant dans les autres rayons, je vois le même couvre cou, trois fois moins chère. A non, excuser moi, en fait ce n’est pas exactement les mêmes, sur l’autres c’est écrit « fouganza ». Comme ça, on montre bien que c’est pour les cavaliers, et comme de toute façon ils sont tous riches, on peut les arnaquer, ils ont les moyens. Peut-être que ça ne signifie rien à vos yeux, mais c’est comme ça pour beaucoup de chose dans le monde du cheval. On prend un manteau noir, on rajoute « team rider » dessus, et une trentaine d’euro par la même occasion. En admettant que certains produits ont une certaine technicité qui justifie le prix pourquoi pas. Mais quand on regarde les chaussettes d’équitation, qui coûte en moyenne 8 €  a décathlon au rayon équitation, et qu’on voit les mêmes types de chaussettes au rayon football qui coûte en moyenne 5 ou 6 €, on devrait tous se demander quelle est la différence, mis à part le petit cheval brodé sur le côté de la jambe.

Mais en laissant de côté le matériel, je ne peux que déplorer en général l’aspect très « consommateurs » du monde du cheval.

Les chevaux ne sont plus vraiment le centre de notre sport à mes yeux, mais juste un outil pour faire de l’équitation, comme un joli meuble qu’on habille d’équipement plus chère que lui pour aller briller en société.

Compter d’ailleurs le nombre de fois où nous disons « je fais de l’équitation » et non plus « je fais du cheval ». Quand on parle avec un enfant, il dit qu’il « s’est inscrit au poney », ou qu’il « va au cheval ». Ce n’est qu’en grandissant et en se spécialisant que l’on commence à « faire de l’équitation », comme si faire du cheval ne nous suffisait plus, et que ça ne nous met pas assez en valeurs aux yeux des autres. Vous pensez peut-être que je joue sur les mots, mais comme dit Dumbledore « Les mots sont notre plus inépuisable source de magie ». Commencer à considérer votre cheval comme un partenaire, et non comme un outil. Comme un ami qui vous porte plutôt que comme un moyen technique d’accéder à vos objectifs.

Puis voyons aussi comme on entend souvent autour de nous : « Je vends mon poney pour passer à cheval », « je change de cheval parce que je veux sauter plus haut », « je veux un cheval mieux dressé » ; et ce que je retire souvent de ces phrases c’est que le cavalier semble oublier que le cheval ne peut sauter haut, dresser bien, et enchainer rapidement que si son cavalier le considère à sa juste valeur, et s’applique à rendre son couple meilleur.
 Avant d’apprendre au cavalier à monter leurs chevaux, il faudrait leurs apprendre à les aimer. 
Les cavaliers qui ne se voient pas comme un tout avec leurs chevaux n’ont à mon sens que peu d’avenir. Les plus beaux couples ne sont pas ceux qui gagnent tout, les meilleurs cavaliers ne sont pas les riches qui peuvent changer de cheval comme nous changeons de tapis. Non les meilleurs cavaliers sont ceux qui se sont battus pour et avec leurs montures, qui se sont remis en question à perdre la tête, pour arriver enfin à une harmonie avec leurs équidés.



Je pense que si le monde du cheval était un peu drainé de tout l’argent qui y circule, tout le monde s’en porterai mieux et surtout les chevaux.

Comme une envie de changement.

Comme vous avez pu le voir sur Instagram, Facebook et Youtube, durant le mois de Novembre le Salon du Cheval de Paris m’a invité -avec d’autre youtubeuse- en tant que VIP. 

J’ai eu une chance incroyable de rencontrer tout un tas de personnes formidable, du côté des exposant comme du côté de l’équipe du Salon du cheval. 


J’ai également aimé plus que de raison vous rencontrer, pouvoir signer des petits mots pour vous, voir l’émotion sur chacun de vos visages, qui devaient se refléter tout autant sur le mien. 


Et le Salon m’a motivé à opérer un changement dans ma tête, qui va se répercuter sur ma chaine Youtube. De passer dans « la cours des grands » m’a fait m’apercevoir que je pouvais vraiment améliorer mon contenue, le rendre plus « clean ». Je me rends compte en regardant mon gestionnaire de vidéos que beaucoup de mes vidéos me plaisent sur le fond, mais pas sur la forme. Pour diverses raisons, comme : trop de lumière, ou dans le cas contraire, pas assez ; mal cadré, plan trop large ou trop serré. Et ce qui me gêne plus que tout quand je survole mon travail ; c’est la récurrence du plan fixe, coincé dans ma chambre d’ado. Je me rends compte que pour une chaine d’équitation, je passe trop de temps à vous montrer mon mur rose, dans ma chambre surchauffée.

J’ai envie d’oxygéner mon contenue.

 J’ai donc penser à publier moins, pour éviter le coter très scolaire de « ma vidéo à 5H30 tous les dimanches » dans lequel je me suis enfermé depuis longtemps.


J’aimerai partir sur un format de mini émission à un rythme mensuel je pense. Dans ce mag je ferais l’équivalent de ce que je faisais en vidéo classique, sauf que je voudrais bosser avec des transitions plus clean, avec uniquement des plans en extérieur, et surtout avec beaucoup plus de CHEVAUX. Je voudrais faire une catégorie : débat, DIY, Fashion équestre et cavalier, des exercices de dressages pour les avancés comme pour les débutants, du travail à pied avec des poneys, des présentations de produits, des tests en live, des livres équestres. Bref; un genre de condensé en une vidéos de 30 minutes je pense.

Je ne sais pas vraiment si ça vous plaira, mais ce format typiquement youtubesque que j’ai depuis le début de ma chaine me lasse un peu. 
Donc voilà, je vais travailler dessus pendant les deux semaines qui viennent, essayer de préparer 2 mags entiers, et le premier devrait sortir le premier janvier 2017.



Alors, qu’en pensez-vous ?